Faire toujours plus avec moins de moyens !
En cette veille de congés de fin d’année bien mérités et longuement attendus, le ministre tente un effet de surprise en annonçant au CSA-MEN de ce jour la création de 594 postes, alors que le budget 2024 prévoit 484 suppressions. On peut se demander ce qui tient de l’effet d’annonce ou du réel, et comment ces « créations » seront financées. Ce dont nous avons besoin, ce sont d’enseignant·es en plus grand nombre et non de travail en plus via des HS et des briques de Pacte!
Cette brumeuse communication ministérielle ne doit pas masquer que 54 postes seront encore supprimés en Lorraine, qui s’ajoutent au plus de 500 postes supprimés depuis 2018…
Elle est loin, l’exigence des savoirs…
Le « choc des savoirs » – une étape de plus de la casse du service public d’éducation
Certes, les choses vont mal au sein de notre école publique :
– la France a les classes les plus chargées d’Europe en collège et en lycée ;
– l’inclusion sans les moyens suffisants maltraite à la fois les élèves, leur famille et les personnels ;
– le climat scolaire se dégrade ;
– les enseignant·es français·es ont un temps de travail hebdomadaire parmi les plus élevés de l’OCDE, avec l’un des salaires les plus bas.
Mais les mesures du « choc des savoirs » annoncées par le ministre ne permettront pas de sortir des difficultés que les personnels rencontrent au quotidien pour faire réussir tous les élèves. Certaines des mesures proposées vont même contribuer à aggraver les fractures et à nourrir le ressentiment social.
Où sont les moyens pour permettre d’augmenter le niveau des élèves et de réduire les inégalités ? Où sont les moyens pour améliorer nos conditions de travail et les conditions d’étude de nos élèves ?
Face à ces attaques répétées contre l’école publique et nos métiers, il est urgent de réagir collectivement. Ensemble, retrouvons du pouvoir d’agir !
Le SNES et la FSU ont été moteurs en intersyndicale pour proposer une action « éducation » forte en début d’année 2024 afin de porter nos revendications sur les salaires, les conditions de travail, les moyens et les réformes en cours ou annoncées.
Vous trouverez ici l’appel FSU/CGT/Solidaires/FO pour une journée de grève et de manifestations le jeudi 1er février pour défendre le service public d’éducation.
Le SNES-FSU compte bien y porter, avec les personnels, les revendications suivantes :
– un abaissement des effectifs par classe à 24 en collège et 30 en lycée, avec un allègement supplémentaire dès le 1er élève à besoin éducatif particulier ;
– le recrutement d’enseignant·es, de CPE, de personnels de vie scolaire, de PsyEN, d’assistantes sociales, d’infirmières et la création d’un corps de catégorie B pour les AESH ;
– des ORS pour les enseignants limitées à 15h/hebdomadaires avec inclusion d’un temps de concertation ;
– une revalorisation des salaires de toutes et tous, sans contreparties ni conditions, via une augmentation du point d’indice et d’une refonte de la grille indiciaire.